Elena, surnommée Len, est une jeune fille qui sait profiter de la vie avec ou sans les avantages de son âge, de son nom et de son statut social. Enfant unique élevée et choyée comme une petite princesse depuis sa naissance, elle n’est pourtant pas capricieuse, ni ignorante. Elle a de l’assurance, parle sans se préoccuper de ce que les gens pensent ou pourrait penser d’elle, bien qu’elle assume son rang de riche jeune fille privilégiée. Len sait se montrer respectueuse des règles et des conventions sociales sans montrer que cela l’ennui. Comédienne ? Pas vraiment. Elle ne voudrait pour rien au monde décevoir son père qu’elle adore et qui pour elle est tout au monde.
 
Elle complexe un peu (beaucoup) sur son physique et son allure féminine, mais en dehors de cela, elle est aimable, sociale, très ouverte, et parle facilement aux gens. Elle est relativement tactile et peut être très bavarde mais elle sait adapter son discours aux personnes qu’elle côtoie, sans pour autant s’abaissé à jouer un rôle. Intelligente et cultivée, elle s’intéresse à tout. Curieuse, elle laisse traîner ses oreilles partout mais traite habilement les informations et sait tenir sa langue, selon la loi de l’omertà, qu’elle a appris à respecter depuis toute petite. Elle a une très bonne mémoire et peut se montrer très rancunière.
 
Elle peut parfois se montrer arrogante, ou impulsive, mais ce sera parce qu’elle se sent agressée, ou que le sujet lui tient à cœur. Mais, chose étonnante peut-être à cette époque, mais elle est assez traditionaliste dans sa façon de penser aux relations entre hommes et femmes dans le domaine amoureux. C'est la raison pour laquelle elle privilégiera l'amitié.

Len est relativement grande, 1m76. Longue et fine, elle a une taille mannequin, et une silhouette qui lui permet de porter tous les vêtements qu’elle veut sans paraitre ridicule, un grand avantage, il faut le reconnaitre (malgré sa poitrine qui la complexe tant alors qu’il a pas grand-chose à complexer). Elle pourrait paraitre faible et fragile mais n’allez pas vous frotter de trop près. La demoiselle a subi un entrainement quotidien qui l’a endurcie et lui a permis de développer une musculature délicate, et agréable à regarder, mais bien présente. Elle n'a peut-être pas la force brute, mais elle sait où frapper.
 
Italienne de naissance, elle a une peau claire bronzant rapidement, et les cheveux noirs coupés court. Il faudrait un cataclysme nucléaire pour la persuader de se laisser pousser les cheveux. Ils encadrent pourtant un joli visage aux traits fin et doux. Enfin… Doux… Tout est relatif. Selon son humeur, Len peut avoir l’air vraiment monstrueuse, dans le sens effrayante, démoniaque, possédée. Elle est le genre de personne dont les émotions et l’humeur se lisent directement sur son visage. Bien qu’elle parvienne parfois à se maitriser.
 
Et ses yeux… A l’origine, ils sont d’un vert magnifique, un vert d’eau virant au gris-bleu les jours de pluie. Dommage que se soient exactement les mêmes que ceux de sa mère. C’est pourquoi, la demoiselle porte des lentilles de couleurs. De toutes les couleurs, bleues, noires, noisettes, violettes, jaune, orange, rouge… Elena possède une collection multicolore.
 
Selon son rang, elle porte les plus belles tenues quand les circonstances l’y obligent. Le reste du temps, elle porte ce que bon lui chante et selon son humeur. Cela peut aller du dernier ensemble à la mode de Milan, à la petite robe à volant et rubans, en passant par le petit short de sport et le sweat à capuche, ou l'ensemble jean t-shirt banal.
 
Elle aime bien porter des bracelets mais autour de son cou, elle ne supporte que son médaillon représentant Sainte-Catherine, qu’elle porte sur une chainette en or, sauf exceptions qui confirme la règle. Les seules bagues qu’elle portera aux doigts seront celle des fiançailles et du mariage. C'est démodé ? Qu'importe, elle a été éduquée comme cela.

Elena est née au début du printemps. C’était un joli bébé bien portant, mais sa naissance créa quelques remous. Signore Amaro avait conclus un marché avec son épouse. A cause de ce qu’il était, un parrain de la mafia italienne, il ne se permettrait qu’un seul enfant, pour sa propre sécurité, celle de l'enfant et de la famille. La signora avait accepté, et jusqu’au terme de sa grossesse s’était persuadée que l’enfant serait un garçon qui pourrait poursuivre l’œuvre de son père.
 
À la vue d’Elena, elle fut choquée et dès lors, la détesta et l’appela « Sconcezza », ce qui signifie ordure. Craignant que sa femme fasse du mal à l’enfant, Signore Amaro confia Elena à une nourrice loin de la maison principale. Il s’y rendit tous les jours, quelle que soit la charge de travail qu’il avait, il allait voir sa fille.
 
Elena grandit noyée dans l’amour de son père et la haine de sa mère. Un amour si fort qu’il en oublia sa femme et s’en détourna. Ne recevant plus aucune attention de son époux, puisqu’il ne s’occupait que de sa fille, la signora devint hystérique et brisa la loi du silence racontant à la police tout ce qu’elle savait des activités de son mari. Après de nombreux procès qui échouèrent à condamner il signore Asaro, la signora fut amenée devant son ex-mari et exécutée. Un incident qui aurait été commun si une petite fille n’avait pas été témoin de l’exécution après avoir échappé à la vigilance de sa nourrice.
 
Quand son père l’avait vu dans l’encadrement de la porte du garage, il était allé vers elle, l’avait prise dans ses bras et retourna près du corps et lui dit : « Ma princesse, regarde. Elle a brisé la loi du silence. Ne fait jamais comme elle, ma princesse, ne brise jamais l’omerta. Ne devint jamais une traitresse. Ne trahit pas la famille. C’est très important la famille. » C’était donc à l’âge de sept ans qu’Elena commença à haïr tout ce que sa mère avait été et représentait, et que le signore Amaro décida que sa fille serait son héritière tout en lui assurant une vie normale avec l'école.
 
Les années passantes, les ennemis du signore Amaro s’en prirent plusieurs fois à Elena, la kidnappant pour obtenir ce qu’ils voulaient d’Amaro. Mais tous les clans qui s’en prirent à sa princesse finirent par disparaitre d’une façon ou d’une autre sans obtenir ce qu'ils désiraient. Suite à ces enlèvements, Elena avait reçu une certaine éducation. On lui apprit plusieurs langues -celles des principaux groupes mafieux du monde et celles des pays voisins-, à se servir d’armes à feu, d’armes blanches, ainsi que les bases de la self-défense, de la boxe, et quelques notions pratiques de conduite et de codages linguistiques et informatiques. Elle pratiqua la gymnastique et la danse pendant plusieurs années. Ce fut un véritable entrainement, aidés en cela par les Alpes non loin. La petite princesse, sous ses airs de douce jeune fille, était peu à peu devenue très dangereuse, tout en gardant un caractère jovial et agréable, et sans avoir tué personne.
 
Puis, récemment, un clan un peu plus important prit le signore Amaro comme cible et la vie d’Elena fut mise en danger. C’est pour cette raison que la jeune fille se retrouve en pension dans un autre pays. Loin de son père, même s'il garde un œil sur elle, et même plusieurs, loin de son Piémont natal, loin de la famille, Len va devoir s'adapté à un autre mode de vie.